🧗 WE spéléo en HP

🧗 WE spéléo en HP

Samedi dernier (9/10/21), notre chef de troupe donnes rendez vous aux HP (Haute-Patrouilles) à la montagne de Cras près de Milly-Lamartine. Nous ne le savons pas encore mais une sortie spéléo a été organisée par les chefs avec le Club d’Argilon. Ainsi, 5 moniteurs en spéléo nous ont rejoint pour descendre dans cette grotte de 100m de long et profonde de 50m.

Nous avons commencé par nous équiper : habits sales et chaussures de marches obligatoires ! Puis, nous avons enfilé notre baudrier. De plus, le club a prêté à chacun de nous un descendeur, une longe, un casque et une lampe frontale. Aussi tôt parés, nous avons marché quelques vingtaines de minutes pour arriver devant l’orifice de la grotte. Après les dernières consignes, nous sommes rentrés dans le vif du sujet et notamment par une première descente en rappel d’environ 5m. Puis, une fois tous passés un par un par ce rappel, nous descendons une échelle puis progressons à l’aide d’une grosse corde pour arriver sur une main courante : passage nécessitant une longe. Nous nous sommes donc faufilés dans une petite crevasse mais toujours accrochés grâce à notre longe.

En attendant que chacun passe, nous avons pu observer de nombreuses chauves-souris ! Donc nous progressons entre de l’argile et du calcaire en opposition contre la roche pour ne pas glisser. Puis, nous arrivons sur un autre rappel de 8m cette fois-ci. Encore une fois, nous le descendons grâce à notre descendeur. De plus, après avoir exploré cette grotte, nous sommes remontés à la surface pour retrouver la lumière naturelle !

Cette sortie spéléo découverte a duré 2h car en effet chacun de nous passons au même endroit donc il faut patienter mais patienter dans les profondeurs de la terre et au milieu de stalactites n’est pas courant ! Merci aux chefs !

📻 RAIDER sur les ondes…

📻 RAIDER sur les ondes…

CP du Chevreuil depuis 2 ans, Thomas s’est engagé avec Albéric, le CP du Sanglier, sur la route exigeante des candidats RAIDER.

Dans le cadre de son défi communication, il témoigne de son engagement sur les ondes de RCF en compagnie d’un CP de la 5ème Lyon.

 

✒️L’uniforme et notre idéal scout

✒️L’uniforme et notre idéal scout

L’uniforme est commun à tous les mouvements scouts du monde (SGDF, SUF, SGDE). Il est pourtant souvent remis en question et questionné : certains y voient une dérive militaire, d’autres une lubie de cathos traditionnels.

Pourtant, au-delà de ce qu’on peut penser au premier abord, l’uniforme scout n’est pas dépassé et porte encore un sens aujourd’hui.

Tout d’abord, on retrouve en étudiant l’étymologie du mot « uniforme », le mot UNION. Cela signifie clairement que l’uniforme, en effaçant les différences (sociales, culturelles…) qui séparent les personnes, forme un groupe uni. L’uniforme RÉUNIT des individus pour former une communauté.

L’article 4 de la loi scoute nous dit bien que « le scout est le frère de tout autre scout ». Et partager la même tenue nous aide à ne pas l’oublier.

L’uniforme apporte également un sentiment d’appartenance fort à la grande fraternité scoute. Les flots de patrouille, les bandes de groupe, le foulard, l’écusson de province, le drapeau français, la bande des scouts d’Europe et le béret nous rappellent que nous faisons partie d’une patrouille, d’une troupe, d’un groupe, d’un district, d’une province, d’un pays, d’une association et d’un groupe mondial. En revêtant son uniforme, on devient réellement membre de ce groupe, et de ce fait, on le représente.

Les gens qui voient des scouts généralisent leur comportement à celui de tous les scouts, d’où l’importance d’être digne de porter cet uniforme et de représenter le scoutisme !

Enfin, l’uniforme est porteur de valeurs fortes inhérentes à l’idéal scout. Ainsi, la plupart des personnes associent avec raison le scoutisme entre autres au service, à la fraternité et à la persévérance. En portant notre croix de promesse sur notre béret, nous montrons également notre engagement et notre foi en Jésus-Christ. Nos badges témoignent de nos compétences dans certains domaines.

Ces fonctions, l’uniforme les remplit de deux manières.

D’une part, il permet de témoigner aux personnes extérieures au scoutisme de notre unité, notre appartenance à un groupe et nos valeurs. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’uniforme doit être porté proprement et impeccablement. Piètre symbole du scoutisme qu’un uniforme sale ou déchiré !

D’autre part, il est aussi créateur d’union, créateur d’un sentiment de filiation, et créateur de volonté de vivre nos valeurs. En mettant son uniforme, on est poussé à agir mieux et on se sent davantage membre de la fraternité scoute.

Mais ce qu’il y a de plus beau dans l’uniforme, c’est qu’il n’abolit pas l’individu au profit de la communauté (totalitarisme) et ne divinise pas l’individu (individualisme).

En effet, lorsqu’un aspirant arrive aux scouts, il se voit affublé d’une chemise vierge et un foulard : il appartient à partir de ce moment à la communauté scoute. Mais, au fur et à mesure de sa progression dans le scoutisme, celui-ci va étoffer sa chemise des jalons de cette progression et donc la personnaliser.

Il n’y a pas deux chemises identiques dans le monde ! L’uniforme montre bien que le scoutisme permet à chaque jeune de s’épanouir et de développer SES capacités personnelles dans et au service d’un groupe. C’est révélateur du rôle du scoutisme qui fait progresser chacun par la vie de groupe.

Le texte suivant de Périg Géraud-Kéraod est très éclairant à propos du sens de l’uniforme :

« Boucler son ceinturon, c’est accepter librement une discipline, c’est être prêt à
partir »

Si le ceinturon est trop serré, on a mal et on ne peut partir. Au contraire, si le ceinturon est trop large, le short tombe et on ne peut partir non plus. La discipline suit la même loi. Trop contraignante, elle fait mal, trop lâche, elle n’impose plus un cadre éducatif. Il faut la mettre à la juste mesure pour faire grandir.

« Mettre son foulard, c’est se lier avec les membres du groupe dont on porte les
couleurs. »

Les membres d’un groupe décident souvent de porter un signe distinctif pour se reconnaître. Le foulard porte cette fonction de reconnaissance. Au Moyen-âge, les chevaliers portaient les couleurs de la dame pour laquelle ils combattaient lors des tournois. Cette similarité de couleur traduisait le lien entre le chevalier et sa dame. De même, porter un même foulard est symbolique de notre unité au sein du groupe.

« Passer sa cordelière, c’est se mettre la corde au cou pour le service de ses
frères. »

Se mettre la corde au cou ne prend pas ici le sens du suicide, mais du risque. Le CP, en passant sa cordelière, accepte la charge des âmes qui lui sont confiées. En portant cette responsabilité, il prend un risque. De même, sortir de sa zone de confort pour aller vers l’autre et se mettre au service est toujours un risque.

« Ouvrir le col de sa chemise, c’est accueillir les exigences de la vie en plein air. »

Être scout implique forcément la vie en plein air, et avec, son lot de contraintes et de difficultés. Supporter la météo peu clémente, fournir un effort physique, cuisiner sur feu de bois… autant d’épreuves formatrices pour le caractère si l’on accepte de les relever avec courage. En ouvrant son col de chemise, on accepte de sortir de la facilité, on s’expose à cette vie, à cet effort.

« Charger son sac sur ses épaules, c’est endosser ses responsabilités, c’est rejeter
sa fortune derrière soi, tout en gardant les mains libres. »

Le sac du scout doit contenir le juste nécessaire pour ne pas être trop lourd et que rien ne manque. En l’endossant, on se soumet à une charge qu’il nous faut porter pour pouvoir bivouaquer le soir. Mais pour partir, il faut laisser le superflu derrière. Mettre tout le matériel dans un sac permet également de ne pas y penser pendant la marche et d’être disponible pour se mettre au service car il laisse les mains libres de servir et d’aider !

« Et relever ses manches, c’est être prêt à partir. »

Tout le monde connaît ce geste significateur qui est celui de se retrousser les manches avant de s’attaquer à une tâche ou un travail. En relevant ces manches de chemises, le scout montre ainsi qu’il est prêt à s’attaquer à cette œuvre qu’est sa vie, à la sublimer par l’idéal scout et l’amour du Christ, et à se mettre en route sur le chemin de la sainteté.Ainsi, l’uniforme reflète l’état d’esprit du scout, son idéal. Mais l’uniforme doit s’accompagner d’une chose extrêmement importante : le sourire. Un scout souriant vit en cohérence avec son engagement, que lui rappelle son uniforme. Que dire d’un scout qui ne sourit pas dans la rue ? Les gens ne seront pas marqués par son attitude. Bien sûr, il arrive d’être triste ou en colère, mais il nous faut sourire dès que nous y pensons, pour que notre expression normale devienne le sourire !

Par Augustin, CP du Mouflon de 2019 à 2021